Catastrophique interventionnisme

La France va mal, c'est une réalité. Mais l'on peut se consoler en se disant qu'elle n'est pas la seule : l'on peut voir un phénomène similaire à l'oeuvre dans de nombreux pays occidentaux. Lors d'un congrès à Aix en Provence, j'en ai discuté avec les autres participants, et pas mal de gens s'accordaient pour attribuer la source du problème aux pouvoirs publics. Et je dois dire que je suis entièrement d'accord avec ce constat : ce sont les autorités qui empêchent le pays de retourner pour de bon à la croissance. Ces dernières décennies, les pouvoirs publics des pays riches se sont en effet convaincus qu'ils étaient mieux placés que les citoyens pour savoir dans quoi l'argent devait être placé. C’est pour cette raison qu'ils dilapident en toute prodigalité l'argent de nos impôts aux quatre vents : ils investissent dans les secteurs émergents. L'augmentation des dépenses publiques en Europe est à cet égard significative, et montre que le phénomène est général en occident. Cette amplification montre clairement que les élus s'accordent une autorité de plus en plus importante (quitte à piétiner allègrement l'indépendance des citoyens, soit dit en passant). A preuve, pour chaque 100 euros dépensés dans notre pays, les autorités en dépensent plus de 50%. Pour vous donner une idée, avant la première crise pétrolière, ce prorata ne dépassait pas les 30% ! Cette augmentation colossale des dépenses publiques démontre surtout d'après moi la grande suspicion qu'entretiennent les Etats envers le citoyen et le libre marché. C'est cette suspicion qui pousse les élus à déterminer quel usage faire de plus de 50% de toutes les dépenses. Force est de constater, pourtant, que cette politique ne marche pas : elle contribue au contraire au déclin économique. Malgré l'expansion considérable du pouvoir dont jouissent les autorités, notre productivité n’a au final fait que diminuer au fil des années. Il est fascinant de découvrir comme la croissance des dépenses publiques est automatiquement suivie d'un appauvrissement de notre faculté d’innovation. Et la raison en est au fond évidente. Du fait du rôle de plus en plus important qu'ils prennent au sein du marché, les gouvernements anéantissent de fait le procédé le plus commode pour engendrer de la croissance : le libre marché. Si les discussions ont été assez animées lors de ce congrès à Aix, j'ai tout de même apprécié d'y participer : l'organisation était aux petits oignons, ce qui nous a permis de nous concentrer sur les échanges. D'ailleurs, je vous mets en lien le site de l'agence séminaire à Aix en Provence qui l'a mis en place, pour ceux que ça intéresse. Suivez le lien.